Cinqu minutes avec…

 Martin Nydegger, directeur de Suisse Tourisme

04.04.2024
Pot-au-feu 01/24
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Martin Nydegger, comment débutez-vous votre journée de travail?

En jetant un œil (je l’avoue, parfois envieux...) sur les webcams dans les régions de tourisme. Il faut bien que je sache ce que l’on peut attendre de la journée sur le «front du tourisme».

Comment motivez-vous votre équipe?

Nos collaborateurs répartis dans nos 36 bureaux dispersés de par le monde fonctionnent à «l’auto-motivation». Ma contribution ne consiste «plus qu’à» définir l’orientation stratégique et à synchroniser les différents thèmes abordés pour que tout le monde tire à la même corde.

Quels sont actuellement les principaux défis auxquels Suisse Tourisme est confrontée?

En particulier celui de démontrer qu’en matière de tourisme, il ne s’agit pas de battre des records mais bien de garantir des vacances de qualité.

Que réserve l’avenir au tourisme?

Les voyages durables, voilà le mot magique – que nous traduisons chez nous par «Swisstainable». L’idée: que nos hôtes restent plus longtemps et s’imprègnent davantage de notre pays et de notre culture. (Il faut que je note: faire enfin des vacances plus longues en 2024!).

Pour moi, les montagnes suisses, c’est…

...une source éternelle de détente. Très profondément dans mon cœur, je suis un montagnard, même si j’ai grandi dans le Seeland

bernois. Les années que j’ai passées en Basse-Engadine m’ont profondément formé et rendu accro aux «muntognas».

En comparaison: la pile de dossiers en suspens sur la table de votre bureau…

Vous risquez d’être étonné: cette pile est en réalité un désert. Je suis très bien organisé – n’oubliez pas que nous appliquons chez nous la «clean desk policy».

Quel préjugé relatif à la Suisse vous énerve tout particulièrement?

L’affirmation selon laquelle notre cuisine suisse ne serait pas de classe mondiale... Quelqu’un veut-il me faire croire que notre assiette bernoise ou valaisanne, notre polenta, notre choléra, le papet vaudois ou la tourte aux noix ne sont pas de la haute cuisine?

Lors d’une journée de travail usuelle, que mettez-vous sur votre assiette?

En raison du manque de temps, c’est souvent seulement un petit potage. En revanche, vous trouverez toujours dans mon bureau des plaques de chocolat et des boîtes de pralinés.

Comment organisez-vous votre temps libre après le travail?

Passer des moments de qualité avec mon fils adolescent est pour moi quelque chose de très précieux. Dans sa phase de vie actuelle, passer la soirée avec «son vieux» est toutefois sans doute ce qu’il y a de plus ennuyeux qu’il puisse imaginer.

Quelle application utilisez-vous le plus souvent?

En hiver, notre application Swiss-Snow-App – Etat des pistes! Ou en ma qualité de «cheminot de cœur», l’application CFF.

Quelle était votre profession de rêve quand vous étiez enfant?

En tant que fils d’agriculteur, je savais surtout ce que je ne voulais pas: reprendre le domaine. Depuis toujours, j’ai voulu parcourir le monde – aujourd’hui, je peux dire que j’ai réalisé mon rêve d’enfant.

Que lisez-vous juste avant de dormir?

Notre «Stratégie & Planification». Je dois toute-fois faire attention qu’elle ne m’empêche pas de dormir jusqu’à tard dans la nuit...

Ce que vous avez toujours rêvé de nous dire?

«Positive things happen to positive people». Nous travaillons au sein de la plus belle branche économique qui soit. Dès lors, estimés chefs de cuisine, tenanciers de restaurants et hôteliers, rayonnez! Tous les jours!


Bref portrait

Martin Nydegger (53) est le directeur de Suisse Tourisme depuis 2018, après avoir été pendant dix ans membre de sa direction et, auparavant, responsable du secteur «business development» et d’une succursale à Amsterdam. Il a également travaillé pendant six ans en tant que directeur de l’organisation touristique Engadin Scuol. Titulaire d’un Executive MBA en gestion d’entreprise stratégique, il a suivi diverses formations continues dans le secteur du «marketing management». Il est père d’un fils, vit dans la région de Zurich, et adore les randonnées pédestres et le snowboard.


En un seul mot

Express ou cappuccino?

Un express, c’est mon carburant pour toute la journée.

Ski ou snowboard?

Snowboard, ça fonctionne très bien même quand on est âgé!

Aventure ou bien-être?

La Route 66 avec mes meilleurs amis. On pourrait croire que c’est de l’aventure mais c’est du soin de l‘âme.

Raclette ou fondue?

En ma qualité de bernois-fribourgeois, c’est clair: fondue moitié-moitié!

Meeting en ligne ou salle de réunion?

Quand c’est possible, salle de réunion.

Livre ou e-book?

L’original – que mettrais-je sinon dans ma bibliothèque?



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